L’USM, après avoir raté la piste de Houssem Badri, insiste, selon un communiqué officiel, sur celle étrangère. Cela fait renaître l’éternel débat autour des entraîneurs dans notre championnat. Qui est le mieux placé pour réussir dans nos clubs : l’entraîneur tunisien ou étranger? Ces dernières saisons, on note, bien sûr, que la cote de l’entraîneur tunisien est bien au-dessus de celle des étrangers. La plupart de nos clubs optent pour des Tunisiens, y compris ceux qui jouent pour les titres. Ce n’est plus un tabou, ce n’est plus un «complexe d’infériorité». Mieux, les entraîneurs étrangers ne sont pas nombreux ces dernières saisons et certains d’entre eux sont de vieilles connaissances à l’image de Marchand. Pourquoi donc cette ruée vers les Tunisiens? Plus qu’une conviction technique, c’est un choix économique. Les entraîneurs tunisiens coûtent, en moyenne, moins cher surtout quand il s’agit d’un grand nom d’entraîneur étranger.
Et même quand ce n’est pas le facteur économique qui rentre en jeu, comme c’est le cas des clubs favoris, l’entraîneur tunisien comprend mieux l’entourage et les coulisses de son club. En cas de séparation, généralement, les négociations sont moins complexes qu’avec un entraîneur étranger. De plus, notre championnat et nos clubs ne peuvent plus concurrencer les clubs algériens, marocains ou égyptiens pour ramener un technicien de renommée internationale. Ce n’est pas non plus un championnat de qualité (terrains, joueurs, attractivité, finances, arbitres…) pour être une destination recherchée.
Peut-être bien que l’USM, via ses dirigeants, voit les choses autrement en pensant que seul un entraîneur étranger est capable de maintenir l’équipe dans le palier atteint avec Faouzi Benzarti.
Qu’importe! Nos entraîneurs sont bien demandés en Algérie, en Egypte ou dans les pays du Golfe. Même si quelques-uns d’entre eux ne parviennent pas à prendre des clubs qui jouent les premiers rôles, nos entraîneurs ont bien profité des difficultés financières des clubs pour débarquer et pour, ensuite, dominer la scène locale. A présent, un entraîneur tunisien a plus de chances de prendre un club tunisien qu’un étranger. Peu importe les facteurs explicatifs.